En Indonésie, cette année, au moins 60 personnes suspectées de trafic de drogues ont été abattues par la police, soit trois fois plus qu’en 2016, indiquent des chiffres fournis à l’AFP par l’organisation de défense des droits de l’homme, Amnesty International. Selon Amnesty International, les autorités indonésiennes veulent imiter la politique de « guerre contre les drogues » des Philippines et s’attaquer principalement aux trafiquants étrangers.
Suivant l’exemple du président philippin Rodrigo Duterte, le président Indonésien Yoko Widodo a exhorté il y a trois semaines la police à lutter sans pitié contre les trafiquants. La police a également l’autorisation de tirer sur les trafiquants étrangers qui entrent dans le pays et résistent lors de leur arrestation. Depuis cet appel du président, au moins huit personnes suspectées de trafic de drogue sont tombées sous les balles de la police.
Etrangers
Tant parmi les victimes de la police que parmi les trafiquants condamnés attendant dans les couloirs de la mort, on observe une quantité disproportionnée d’étrangers. Il s’agit d’une stratégie du gouvernement indonésien pour faire passer le trafic de drogues pour un problème lié aux étrangers. Chaque fois qu’un étranger est arrêté, il fait la une des journaux.
Crainte d’un déplacement du problème philippin
L’Indonésie ne fait aucune différence entre les drogues douces comme la marijuana et les drogues dures. La peine de mort punit tout trafic de drogues. Dans un programme de propagande, le gouvernement a mis en place une vraie « guerre contre les drogues ». Selon les critiques, le gouvernement avance des chiffres tout à fait exagérés. Beaucoup d’Indonésiens craignent également que les trafiquants philippins convergent vers l’Indonésie, étant donné le succès de la répression du trafic de drogues dans leur pays.
The post L’Indonésie entame une lutte sans merci contre la drogue appeared first on Express [FR].