Lors des primaires démocrates 2015/2016, Bernie Sanders avait dû s’incliner devant Hillary Clinton, la candidate de l’establishment. Cela s’est produit après une campagne souvent inélégante, et les conséquences sont maintenant bien connues. Mais le sénateur du Vermont semble maintenant se préparer pour la course présidentielle de 2020.
Sanders n’a jamais eu de chance. Les e-mails dévoilés par WikiLeaks ont en effet révélé que la direction du parti des démocrates était du côté de Hillary Clinton lors des primaires. À compter de mai 2016 – alors les primaires battaient encore leur plein – la direction du parti avait décidé que c’était Clinton qui devait remporter l’investiture, et que son opposant devait être combattu de toutes les manières possibles. (Des e-mails révèlent que plusieurs dirigeants du DNC (Democratic National Committee) avaient suggéré de discréditer Sanders parce qu’il était juif. «L’ affaire » a finalement coûté sa tête à la présidente du DNC, Debbie Wasserman-Schultz)
Au cours de la campagne, où il a recueilli 13 millions de voix, Sanders a dit à plusieurs reprises que le système était « corrompu ». Ironie du sort, il a toujours reçu le soutien de l’ancien candidat républicain et actuel président Donald Trump, qui a déclaré à plusieurs reprises que « Sanders ne pouvait pas gagner », parce que « le système est corrompu ».
Champion des suffrages auprès des moins de 30 ans
De même, le système électoral au sein du parti démocratique a joué en faveur de Clinton. Avant même que Bernie Sanders ne présente sa candidature, Hillary Clinton avait obtenu les promesses de soutien de 400 « super-délégués ». Le sénateur du Vermont n’a donc jamais eu aucune chance.
Hillary Clinton a finalement remporté les primaires démocrates avec 55 % des voix. Sanders, le socialiste du petit État du Vermont, a dû se contenter de 43 % des suffrages. Mais auprès des jeunes électeurs (les moins de 30 ans), il a écrasé Clinton en obtenant deux millions de voix de plus. Dans cette classe d’âge, il a en effet recueilli 25 % de voix de plus que Clinton et Donald Trump combinés.
Depuis sa défaite électorale, le sénateur du Vermont ne tient pas en place, et cette semaine, il a publié son livre «The Bernie Sanders Guide to Political Revolution», une version spécifiquement adaptée aux jeunes de son best-seller «Our Revolution».
2020 ? Bernie Sanders aura 79 ans…
Beaucoup se demandent si ce n’est pas le signal de départ d’un nouvel élan vers la présidence de 2020. Sanders aura alors 79 ans, mais ses performances au cours de ces derniers mois ont montré qu’il semblait prêt pour une nouvelle campagne. Sa popularité reste intacte, et elle a même possiblement augmenté après sa défaite.
Les démocrates semblent vouloir parier sur Elizabeth Warren, qui est positionnée plus loin du centre du parti que les Clinton. Mais Sanders ne semble pas planifier de se faire écarter une seconde fois.
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