Au mois de février, une équipe d’astronomes intégrant plusieurs chercheurs belges de l’université de Liège (ULg) annonçait avoir découvert sept exoplanètes d’une taille comparable à celle de la Terre, gravitant autour de TRAPPIST-1, une étoile naine située à proximité de notre système solaire. Leurs télescopes ont révélé que ces planètes, recèlent (ou ont recelé) une grande quantité d’eau, et qu’elles auraient donc pu héberger une potentielle forme de vie, précise un communiqué publié hier par l’Université de Genève (UNIGE). En outre, trois de ces planètes sont situées en “zone habitable”.
L’équipe, dirigée par Vincent Bourrier de l’Observatoire astronomique de la Faculté des sciences UNIGE, s’est servi du Space Telescope Imaging Spectrograph (STIS) présent sur le télescope spatial Hubble de la NASA et de l’ESA, afin d’étudier la quantité de rayonnement ultraviolet reçu par chaque exoplanète. “Le rayonnement ultraviolet est un facteur important pour l’évolution de l’atmosphère des planètes. (…) Comme dans notre atmosphère, où les rayons ultraviolets du Soleil cassent les molécules, le rayonnement ultraviolet stellaire peut dissocier en hydrogène et en oxygène la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère des exoplanètes”, explique ainsi Vincent Bourrier dans le communiqué de l’UNIGE. C’est donc une manière de détecter la présence d’eau.
Or, la quantité observée de rayonnement ultraviolet émis par TRAPPIST-1 laisse grandement penser que les planètes pourraient avoir perdu “des quantités d’eau colossales” au cours de leur histoire. “Ceci est particulièrement vrai pour les deux planètes les plus proches du système, TRAPPIST-1b et TRAPPIST-1c, qui ont reçu la plus grande quantité d’énergie UV”, précise Julien de Wit, astronome au Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis et co-auteur de l’étude.
Les planètes les plus lointaines seraient les plus prometteuses
Plus précisément, ce sont les planètes les plus éloignées de l’étoile naine qui devraient avoir le moins perdu d’eau et qui se trouveraient donc davantage dans cette zone dite “habitable”. Par contre, celles qui se sont plus proches de l’étoile pourraient être complètement asséchées et auraient ainsi moins de probabilité d’abriter une quelconque forme de vie.
Il n’est donc pas encore certain qu’une vie extraterrestre existe, ou que ces planètes pourraient être habitables, mais les prochaines données télescopiques pourraient répondre à ces questions.
Des astronomes #UNIGE et #ESO estiment la quantité d’eau qu’abriteraient 7 planètes gravitant autour de TRAPPIST-1.https://t.co/2eMZiy5uR4 pic.twitter.com/YICnHrodo6
— Université de Genève (@UNIGEnews) 31 août 2017
The post TRAPPIST-1 : Serait-ce notre futur système solaire ? appeared first on Express [FR].