Le nouveau ministre wallon de la Mobilité, Carlo Di Antonio (cdH), a décidé de ne plus rien laisser passer en matière d’excès de vitesse. Son cabinet annonce ainsi ce matin dans la Dernière Heure que plus de lidars (ou télédétection par laser, c’est à dire un laser fonctionnant comme un radar) seront bientôt disponibles dans les communes wallonnes et qu’une vingtaine de radars tronçons seront aussi mis en place. Mais surtout: l’homologation d’une toute nouvelle génération de radars fixes vient d’être achevée, il ne reste plus au ministre qu’à signer le document dans le courant de la semaine, afin de la rendre effective. Rien n’est donc encore fait, mais cela ne saurait tarder.
Concrètement, le texte prévoit d’installer 40 “super radars” un peu partout sur les routes de Wallonie. Toujours selon le cabinet de Carlo Di Antonio, les premiers débarqueront dès le début de l’année 2018 et seront vendus aux zones de polices locales ainsi qu’aux communes. Où les trouver précisément? Essentiellement, dans les zones les plus à risques, où se produisent le plus fréquemment des accidents liés à la vitesse.
Mais que sont ces “super radars”? Ce sont en fait des machines “capables de flasher dans les deux sens, sur plusieurs bandes à la fois, avec une prise de photo numérique de qualité et une transmission de l’info optimisée”, précise encore le cabinet du ministre.
Le modèle exact n’a pas encore été choisi, mais le ministre sélectionnera dans les jours à venir l’entreprise à laquelle il attribuera le marché pour la construction des radars. Il n’en reste plus que trois en lice, toujours selon la DH.
Des radars dans des poubelles
La première est Securoad et son modèle Redflex NK7. Une quarantaine de ces radars ont déjà été installés sur les routes belges cette année. L’un de ces NK7 a flashé plus de 292.000 voitures cet été à Liège… en à peine 15 jours. Il s’agit d’un radar mobile, polyvalent et très rentable, qui peut être glissé dans un boîtier, voire un container. Certains ont d’ailleurs été camouflés… dans des poubelles, notamment à Comines-Warneton, tout près de la frontière française. Ce radar est capable de flasher jusqu’à 6 bandes à la fois, dans les deux sens de circulation, de jour comme de nuit. En outre, il fonctionne à l’infrarouge et n’émet aucun flash. Du coup, il est presque impossible de le détecter.
Histoire Belge : #radar poubelles. Près de la frontière française. Il peut flasher jusqu’à 6 véhicules. Pas de déchets ! pic.twitter.com/a51sACK72H
— Christophe Bourroux (@CBourroux) 5 septembre 2017
Le second modèle, concurrent de taille du NK7, est le Mesta Fusion. Déjà testé avec succès en France, ce radar multifonctions est capable de détecter et d’enregistrer, en plus des excès de vitesse, tous les mauvais comportements au volant: le non-respect des distances de sécurité, le dépassement par la droite, le non-respect d’un feu rouge…
Enfin, la troisième et dernière entreprise candidate est la firme néerlandaise Gatso, qui propose son RT4. Ce radar se base aussi sur l’infrarouge et peut également repérer d’autres infractions de la route. De plus, il possède une caméra ANPR haute définition qui peut reconnaître les plaques de voiture en un clin d’oeil. Les RT4 peuvent encore communiquer entre eux via la 3G et fonctionner comme radars tronçons, même s’ils sont placés à des kilomètres les uns des autres.
À ces nouvelles machines, il faut ajouter les nouveautés dans la législation concernant les excès de vitesse. Désormais, il n’y aura plus de verbalisation pour les dépassements de la vitesse autorisée inférieurs à 7 km/h. En revanche, les gros excès de vitesse seront sanctionnés avec des amendes plus lourdes.
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