Le président français, Emmanuel Macron, soutient le projet de la création de listes paneuropéennes pour les prochaines élections du Parlement européen qui doivent avoir lieu en 2019. Macron pense que le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, qui laissera 73 sièges de députés européens vacants, constitue une « opportunité unique » pour empêcher le renforcement des partis populistes qui exploitent le mécontentement des citoyens européens à l’égard des institutions européennes.
Selon le gouvernement français, les eurodéputés de ces listes paneuropéennes devraient pouvoir occuper une cinquantaine de sièges dans le Parlement européen qui en compte 750 au total. Chaque électeur serait ainsi invité à voter pour une liste nationale et une liste paneuropéenne. Selon Paris, cette évolution ne nécessiterait pas de changement dans les traités.
Cette initiative permettrait « d’améliorer la visibilité des partis trans-européens dans l’opinion publique et de stimuler la campagne. Alors que le Royaume-Uni quitte l’Union, une telle réforme enverrait aussi un message d’unité et de confiance dans le projet européen » écrivent les officiels français.
Ce projet de listes transnationales est aussi soutenu par l’Italie. Rome avait déjà évoqué cette idée peu après le Brexit l’année dernière, puis l’avait mentionné de nouveaux lors d’une réunion du conseil de l’UE à la fin du mois d’avril.
La Belgique, la Grèce et… l’Allemagne
“Si nous voulons construire les démocraties européennes, nous devons stimuler ce qui manque : la politique enceinte transnationale en Europe et de véritables partis politiques européens”, avait déclaré Sandro Gozi, le ministre italien de l’Union européenne, au Financial Times. Il avait ajouté que d’autres pays européens, parmi lesquels la Belgique et la Grèce, étaient aussi ouverts à cette idée. Cependant, l’Allemagne n’a pas semblé y trouver un grand intérêt.
C’est au parlement lui-même qu’il incombe de définir les règles qui gouverneront les élections de 2019, mais il doit obtenir l’approbation des gouvernements nationaux. L’une des objections à la constitution de listes paneuropéennes est qu’elles pourraient augmenter le nombre d’eurodéputés allemands au Parlement européen, ce qui augmentera l’influence de l’Allemagne sur les décisions européennes. Or, beaucoup déplorent que ce pays, le plus gros membre de l’UE, est déjà souvent en mesure d’imposer sa façon de voir aux Institutions du bloc.
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