C’est une mesure exceptionnelle : à Aix-la-Chapelle en Allemagne, des comprimés d’iode ont été distribués gratuitement aux habitants. La raison ? L’inquiétude causée par la proximité de la centrale nucléaire belge vieillissante de Tihange, située à seulement 70 kilomètres.
Ainsi, il suffit de s’inscrire en ligne pour recevoir un bon à échanger en pharmacie contre une plaquette de comprimés d’iode. En cas d’accident nucléaire, l’ingestion de ces pilules permet de protéger la thyroïde contre une contamination par l’iode radioactif.
Dans les pays voisins, les protestations sont vives contre les centrales belges de Tihange et Doel, les deux centrales nucléaires en activité du pays. En effet, les réacteurs ont été mis à l’arrêt de nombreuses fois pour contrôles de sécurité, à cause de fuites d’eau et de microfissures dans les cuves de certains réacteurs. L’agence fédérale de contrôle nucléaire belge a autorisé leur remise en service, affirmant que l’examen des microfissures a montré qu’elles ne présentaient pas de risques de fuite de radiations.
Habituellement, les comprimés d’iode sont stockés dans un lieu central, et ne sont distribués qu’en cas d’urgence. Cependant, Aix-la-Chapelle a obtenu l’autorisation auprès du gouvernement régional de recevoir et distribuer ces pilules, arguant que Tihange est si proche qu’il n’y aurait pas assez de temps pour distribuer les pilules à chaque foyer en cas d’accident.
Certes, la Belgique prévoit de fermer Doel 3 en 2022, Tihange 2 en 2023, et les 5 autres réacteurs en 2025. Mais les autorités allemandes pressent la Belgique d’accélérer son calendrier.
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