L’enquête sur une éventuelle interférence de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de 2016 progresse et est elle entrée dans une nouvelle phase, rapporte le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier. Cette semaine, le procureur spécial Robert Mueller (notre photo) a même composé un grand jury à Washington pour enquêter sur cette affaire.
Selon le journal, ce grand jury a déjà adressé des citations à comparaître à plusieurs personnes concernant la rencontre de juin 2016 entre le fils du président, Donald Trump Jr., son gendre Jared Kushner et un avocat russe, entre autres.
« L’enquête ne se concentre pas sur le président Trump »
Selon Jay Sekulow, un conseiller juridique de Donald Trump, il n’y a actuellement aucune indication que les enquêteurs ciblent le président lui-même. Pourtant, selon CNN, l’enquête pourrait maintenant s’étendre aux finances de Trump et à de potentiels délits financiers. Certains de ces délits possibles seraient sans relation avec les élections de 2016.
Ty Cobb, un avocat servant de conseiller spécial à la Maison Blanche, a affirmé qu’il n’était pas au courant que Mueller avait constitué un grand jury, mais promet que la Maison Blanche apportera sa pleine coopération.
Lors de son audition devant le Commission du renseignement du Sénat, l’ex-directeur du FBI James Comey avait indiqué qu’il avait dit 3 fois au président Trump qu’aucune enquête n’était dirigée contre lui.
Trump : « Mueller en Comey sont des partisans d’Hillary Clinton »
Les Américains prennent l’affaire au sérieux. Le procureur spécial Mueller s’est entouré d’une équipe de 16 avocats qui examinent une éventuelle interférence de la Russie dans les élections présidentielles américaines de novembre 2016.
Trump, qui a toujours nié toute ingérence russe dans les élections, a déclaré sur Fox News que l’impartialité de Mueller et de son équipe pouvait être mise en doute, parce qu’il s’agissait de « partisans d’Hillary Clinton ». Selon le président, Mueller serait aussi un ami personnel de l’ex-directeur du FBI James Comey, que Trump a limogé en mai.
Trump peut-il être poursuivi pendant sa présidence ?
Dans une colonne du journal le Monde, le juriste américain Jeffrey Rosen explique qu’il est peu probable que Trump soit poursuivi pendant son mandat :
« Il est toutefois improbable que le président Trump lui-même fasse l’objet de poursuites criminelles tant qu’il est en fonctions. La plupart des juristes et pénalistes américains pensent que le président ne peut être poursuivi pendant sa présidence, et que la seule solution en cas de soupçons de comportement criminel serait de lancer une procédure de destitution ».
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