La Guardia Civil a envahi les bureaux du gouvernement régional catalan à Barcelone. Plusieurs personnes ont été arrêtées. De cette manière, le gouvernement cherche à contrecarrer la tenue d’un référendum pour l’indépendance de la Catalogne le 1er octobre prochain. Ce type d’initiatives ne s’était jamais produit en Espagne depuis la mort du dictateur Franco en 1975.
“Les forces d’occupation dehors!”, “Nous voterons pour être libres”: voici les slogans hurlés par la foule aujourd’hui à Barcelone, à l’encontre du pouvoir central. Une manifestation éclair en vue de protester contre la capitale, Madrid. Il faut dire que celui-ci n’y va pas de main morte : la garde civile a procédé à l’arrestation du bras droit du vice-président de la Catalogne, ainsi que d’une douzaine d’autres membres de l’exécutif régional.
Pourquoi? Parce que les autorités catalanes veulent organiser coûte que coûte un référendum sur l’indépendance de leur région ce 1er octobre. Ce référendum a pourtant été formellement interdit par la Cour constitutionnelle espagnole.
Mais ce n’est pas tout: le gouvernement de Mariano Rajoy a aussi procédé à des perquisitions. Notamment pour y saisir du matériel électoral. Quelque 45.000 convocations destinées aux assesseurs des bureaux de vote ont été confisquées. Selon un communiqué diffusé mardi soir, cela représente 80% des convocations nécessaires.
Le Barça prend position
Le club de football du FC Barcelone a même pris position ce mercredi suite à cette rafle qui rappelle certains moments obscurs du Franquisme. Pour le club emblématique, les Catalans ont “le droit de décider”: “Le FC Barcelone manifeste publiquement son soutien à toutes les personnes, structures et institutions qui travaillent pour garantir la défense du pays, de la démocratie et de la liberté d’expression.”
Mais que veulent réellement les Catalans en fait ? Les séparatistes sont majoritaires au sein du Parlement régional depuis septembre 2015. Au niveau du peuple, c’est largement plus divisé selon les sondages. Le camp soutenant le maintien avec l’Espagne a récolté 51,28% des voix par exemple. Mais les Catalans veulent s’exprimer : 70% des électeurs sont pour la tenue d’un référendum.
Plutôt que de laisser faire, Madrid veut tuer dans l’œuf toutes les velléités. Un choix qui pourrait se montrer contre-productif. Face à ce “scandale démocratique”, les Catalans, dont beaucoup de modérés, comme le maire de Barcelone, Ada Colau, ont plutôt tendance à se rassembler.
The post La police espagnole a arrêté des officiels de l’exécutif régional catalan appeared first on Express [FR].