Le journal américain Washington Post a obtenu les transcriptions des appels téléphoniques que le président américain Trump a passés peu après son investiture en janvier à deux de ses homologues : le président mexicain Enrique Peña Nieto et le Premier ministre australien Malcolm Turnbull.
Avec Peña Nieto, Trump a évidemment parlé de la construction du mur à la frontière sud avec le Mexique, et avec Turnbull, il a évoqué le sort de 2000 réfugiés provenant des centres de détention australiens, que l’administration Obama avait promis d’accueillir.
« Si vous me dites que le Mexique ne paiera pas pour le mur, alors je ne veux plus vous voir, parce que je ne peux pas vivre avec ça ».
Trump a appelé le mur « la chose la moins importante dont nous parlons, mais qui pourrait être la plus importante politiquement». Il a demandé à plusieurs reprises à Peña Nieto de ne pas s’opposer publiquement à sa demande de facturer le Mexique pour le mur, lui disant que « Le financement finirait par être arrangé, et ce sera bien comme ça. »
« Nous avons un énorme problème avec la drogue, compte tenu que nos enfants deviennent dépendants des drogues, parce que ces drogues sont vendues moins cher que les bonbons. J’ai remporté le New Hampshire parce que le New Hampshire est un nid infesté de drogue ».

Encore une fuite grave
Le fait que le Washington Post soit parvenu à mettre la main sur ces transcriptions n’est pas anodin. En effet, ces discussions entre chefs d’Etat sont normalement des documents classifiés. Les documents comportent des marques qui montrent qu’ils ont été revus par le chef du Conseil national de sécurité.
Trump a également eu une conversation remarquable avec Turnbull. Le président américain s’était déjà exprimé défavorablement avant son investiture au sujet de l’arrivée aux États-Unis de réfugiés provenant de centres de détention en Australie. Il s’agissait d’une promesse que son prédécesseur Barack Obama avait faite au Premier ministre australien :
« Cela va me coûter ma tête. Je suis la personne la plus importante du monde qui ne veut pas laisser des gens entrer dans le pays. Et maintenant j’accepte de prendre 2 000 personnes. […] Je déteste prendre ces gens. Je vous garantis que ce sont de mauvaises personnes. C’est pour cela qu’elles sont actuellement en prison. […] J’en ai assez. J’ai été au téléphone toute la journée et c’est la conversation la plus désagréable de toute la journée… Avec Poutine, j’ai eu une conversation agréable. C’est ridicule ».
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