Dans la perspective du référendum sur l’indépendance catalane qui doit se tenir le 1er octobre prochain, le ministère de l’Intérieur espagnol a hébergé temporairement des milliers d’unités d’intervention de la police (Unidades de Intervención de la Policía, ou UIP) dans des navires de croisière dans le port de Barcelone. C’est ce que rapporte le site d’actualités espagnol El Correo sur la base de documents qu’il a pu consulter.
La mesure a été rendue nécessaire en raison des prix exorbitants réclamés par les hôtels, indique le ministère de l’Intérieur. De plus, une atmosphère très hostile règne à proximité des hôtels où les agents séjournaient jusqu’à aujourd’hui.
Vendredi, 1250 hommes de l’UIP seront ainsi logés dans le « Rhapsody ». Ce navire de croisière appartient la compagnie italienne Grandi Navi Veloci. Il a une capacité de 2500 passagers. Dans chaque cabine, on peut loger 4 agents.
Le site El Confidencial rapporte qu’en plus du Rhapsody, 3 autres navires ont été mis à disposition. 2 d’entre eux ne sont pas à Barcelone, mais sont amarrés à Tarragona et Palamos. L’Azzura est arrivé à Tarragone jeudi matin. Au total, Madrid peut accueillir 4000 hommes sur ces navires.
Les entreprises portuaires responsables de l’approvisionnement des navires ont déjà toutes indiqué qu’elles ne serviront pas le Rhapsody.
IMPORTANT!!! Els estibadors de BCN han decidit aquest matí en assemblea no proveir de serveis el vaixell repressor de l’estat al Port
— Jordi Coronas (@jordicoronas) September 21, 2017
Plus d’hommes que les 16.000 Mossos d’Esquadra
Le ministère de l’intérieur veut rassembler plus de 16 000 hommes dans la capitale catalane. Ce nombre dépasserait le nombre des Mossos d’Esquadra. C’est le nom de la police locale, qui dépend de l’autorité du gouvernement catalan et de Madrid. Tous les engagés de la police et de la garde civile qui peuvent être déployés pour le référendum ont été révoqués jusqu’au 5 octobre. Selon certaines sources, cela concernerait déjà plus de 10 000 personnes.
Madrid veut éviter le référendum à tout prix
Cette semaine, la police espagnole a mené des raids dans 9 bureaux du gouvernement régional de Catalogne à Barcelone au nom du gouvernement. Des raids de la garde civile ont également été menés au sein du ministère des Affaires Economiques, des Affaires Etrangères, et au bureau présidentiel. 12 personnes ont été arrêtées.
Les perquisitions ont permis de trouver des documents indiquant que les fonds du gouvernement régional ont été utilisés pour financer le référendum sur l’indépendance catalane. Le 1er octobre prochain, les catalans voteront sur l’indépendance de leur région. La cour constitutionnelle interdit le vote parce qu’il serait contraire à la constitution espagnole. Parmi les officiers et fonctionnaires arrêtés, on trouve Josep Maria Jové, le bras droit du ministre catalan des Affaires Economiques.
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