Depuis la victoire électorale de Donald Trump il y a près d’un an, le marché boursier a constamment été influencé par la promesse des « réductions d’impôt incroyables » (« incredible tax cuts »), que le président a faites pendant sa campagne. Si les marchés boursiers sont aujourd’hui 20 % plus hauts qu’en novembre de l’année dernière, cela doit être largement attribué à cette promesse.
Les marchés boursiers spéculent que ce seront les sociétés, plutôt que la classe moyenne, qui seront les grands bénéficiaires de «largest tax cut in history » (la plus grande réduction d’impôt de l’histoire), comme le président aime l’appeler. Pour Trump, ce serait une première victoire bienvenue depuis son arrivée au mois de janvier à la Maison-Blanche, après la débâcle de l’Obamacare.
La semaine dernière, il a également reçu le soutien de Steven Mnuchin, son ministre des Finances. Ce dernier a mis en garde contre « l’effondrement du cours des actions, si une telle réduction d’impôt n’est pas rapidement approuvée par le congrès ».
The Budget passed late last night, 51 to 49. We got ZERO Democrat votes with only Rand Paul (he will vote for Tax Cuts) voting against…..
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 20, 2017
….This now allows for the passage of large scale Tax Cuts (and Reform), which will be the biggest in the history of our country!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) October 20, 2017
Pendant des semaines, cette taxe a été discutée à Washington. Il semble maintenant qu’elle serait aussi sur le point d’être votée. Jeudi, le Sénat a approuvé une proposition dans ce sens avec 51 voix contre 49.
Qui va payer ?
En outre, le financement de cette mesure demeure encore nébuleux. On estime que les mesures proposées sont susceptibles de creuser un trou de 1 500 milliards de dollars dans des coffres déjà vides sur les 10 prochaines années. La manière dont ce déficit devrait être comblé semble être une question tout à fait accessoire pour Trump. D’ailleurs, il n’a pas été suivi par de nombreux Républicains. Généralement, on entend souvent invoquer que les réductions auront un tel impact sur l’emploi, les salaires et l’économie qu’elle « se rembourseront ».
800 pour les familles, et non 9000
Un économiste de l’université de Harvard, cependant, a calculé que le gouvernement Trump surestimait l’impact des réductions d’impôt pour l’homme de la rue par un facteur de 11. Par exemple, une famille constaterait une réduction d’impôt de 800 $ nets, plutôt que les 9000 $ annoncés.
Et c’est bien là que se situe le problème, parce que Trump doit maintenant démontrer que la mesure ne profitera pas seulement aux riches, mais aussi à la classe moyenne.
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