La compagnie sud-africaine Airlink a inauguré ce mois-ci sa liaison aérienne avec Sainte-Hélène, petite île volcanique de 122 km2 et l’un des endroits les plus difficiles d’accès au monde, mettant ainsi fin à des siècles d’isolement.
Surtout connue pour être le dernier lieu d’exil de Napoléon, Sainte-Hélène était jusqu’à présent accessible uniquement par voie maritime au départ de Cape Town. Désormais, Airlink opérera un vol par semaine depuis Johannesburg, ce qui porte l’île à seulement 6 heures du continent contre 5 jours de bateau. Le 14 octobre, date du vol d’inauguration, les passagers ont été accueillis à Sainte-Hélène par le gouverneur Lisa Phillips qui leur a serré la main.
Tout cela n’aurait bien sûr pas été possible sans la construction de l’aéroport, un projet coûteux et controversé qui a représenté une véritable prouesse technique en raison du relief accidenté de l’île. Achevé en 2016 pour un coût de 320 millions d’euros, il devait accueillir des avions de la capacité d’un Boeing 737, mais les tests ont finalement démontré que l’utilisation d’un si gros appareil était risquée à cause des vents violents et imprévisibles qui balayent l’île. C’est finalement un avion plus petit qui a été retenu, l’Embraer 190.
Avec cette liaison aérienne, l’île espère développer le tourisme et réduire sa dépendance financière vis-à-vis de Londres. Sainte-Hélène ne manque certes pas d’attraits : elle abrite bien sûr la dernière demeure de l’empereur, mais aussi des paysages à la beauté sauvage et une riche vie marine, et offre l’exotisme d’une destination peu connue.
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