Il y a un exactement un an cette semaine, la classe ouvrière américaine protestait contre la globalisation et la robotisation de l’industrie américaine. Ce « peuple oublié » a voté massivement pour Donald Trump. Ce dernier avait promis pendant sa campagne de recréer de l’emploi aux Etats-Unis.
Mais entre-temps, les entreprises ont commencé à faire de plus en plus appel à des robots. Il s’agit d’une « vérité quelque peu dérangeante » qui a été annoncée au monde, avec beaucoup de diplomatie, par les chefs d’entreprise.
Wal-Mart et Ahold-Delhaize
La chaîne de supermarchés Wal-Mart a annoncé vendredi qu’elle allait introduire des robots dans 50 de ses supermarchés. Ceux-ci vont scanner les stocks. Mais les travailleurs touchés par ce changement ne seront pas licenciés. Ils utiliseront le temps ainsi libéré à d’autres tâches, a-t-il été précisé.

La chaîne belgo-néerlandaise Ahold-Delhaize également, qui exploite aux Etats-Unis 1.000 magasins de la chaîne Food Lion, veut aussi, dans 5 ans, faire nettoyer tous ses magasins par des robots.
Après la robotisation du processus de production, c’est maintenant l’industrie de services qui est de plus plus souvent confrontée à la robotisation. Les robots travaillent jour et nuit et n’ont pas besoin d’éclairage. Ils ne font pas grève et ne s’opposent pas à leurs chefs. Des études considèrent le coût de leur travail de 80 à 95% moins élevé que celui des hommes. Les frais énergétiques sont également 40% moins importants.
Robotisation des zones désindustrialisées, le « Rust Belt »
Trump lui-même ne parle jamais de robots. Son ministre des Finances, Steve Mnuchin, a fait, en mars, une déclaration surprenante sur la menace des robots pour l’emploi :
« On ne la voit même pas encore sur nos écrans radar … Il faudra encore attendre 50 ou 100 ans. Je ne suis pas du tout inquiet à l’idée que les robots puissent remplacer les humains dans un avenir proche. Au contraire, je suis optimiste ».
Cependant, selon diverses études, il semble que les robots font disparaître de plus en plus d’emplois et que ce sont principalement des ouvriers peu qualifiés venant d’Etats qui ont voté pour les Républicains, qui sont victimes de cette situation. Pensez à ce propos à l’industrie automobile, à celles de l’assemblage et de l’emballage, situées en grande partie dans ce qu’on appelle le Rust Belt. Là où se trouve principalement le public qui a voté pour Trump.
Il y a de grandes chances donc que l’administration Trump doive rapidement faire la lumière sur cette « vérité dérangeante ».
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