Le débat du moment en Belgique concerne les détecteurs de radars style Coyote. Alors que la Flandre souhaite les interdire, la Wallonie veut adopter une position totalement opposée. Du côté du pouvoir fédéral, qui doit trancher pour cette thématique, ce dossier n’est pas une priorité.
Faudra-t-il bientôt éteindre son détecteur Coyote en Flandre? C’est possible. Ben Weyts, le ministre flamand de la Mobilité (N-VA), a décidé de partir en guerre contre les détecteurs de radars comme le fameux Coyote en tout cas. “Je pense que c’est hypocrite de laisser des systèmes comme Coyote ou des applications gratuites informer les automobilistes des contrôles en cours sur les routes”, a-t-il assuré.
La Flandre seule dans le combat
Sauf que ce projet, dont il était déjà question l’année dernière, semble difficile à mettre en place. Déjà car les éventuels contrôles seraient compliqués pour la police. Et surtout, la Flandre est seule dans dans ce combat. Pour valider cette mesure, Ben Weyts doit avoir l’aval du ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot (MR). Sauf que “lutter contre ces avertisseurs de radars n’est absolument pas dans les priorités” de celui-ci, a fait savoir Jasper Pillen, le porte-parole du ministre fédéral, dans le Soir.
Il ajoute: “Interdire le Coyote, entre autres outils de détections, serait contre-productif. Si demain il est interdit, les utilisateurs se tourneront vers une autre plateforme: Waze, par exemple, a aussi développé une communauté très active. Si on veut limiter Coyote, alors il faut aussi construire une réglementation encadrant les outils similaires.” Sauf que pour le moment, le projet ne semble pas dans les tuyaux du côté du Fédéral. Et encore moins en Wallonie.
“La position wallonne est bien moins frileuse”
Car la Flandre et la Wallonie sont totalement opposées au sujet du Coyote. “Tout le monde a évoqué son point de vue autour de la table, sans aboutir à un quelconque consensus. Mais contrairement à la vision de Ben Weyts, la position wallonne est bien moins frileuse par rapport au Coyote”, avoue François Dubru, porte-parole de Carlo di Antonio, ministre wallon de la Mobilité (cdH), au Soir.
L’interdiction du Coyote en Wallonie, ce n’est donc pas pour demain. Ni pour après-demain d’ailleurs. “Plutôt que de l’interdire, nous souhaiterions étoffer l’offre disponible sur ce service”, ajoute François Dubru, qui pense même à une sorte de collaboration avec les détecteurs de radars style Coyote pour renforcer la sécurité des automobilistes. “En effet, ces machines peuvent remplir d’autres missions que celle de l’avertissement de radars fixes et mobiles. Le trafic ou les travaux en cours sont aussi des informations que l’appareil peut relayer. Beaucoup plus de gens pourraient être avertis de la présence d’un conducteur fantôme sur la route, par exemple.”
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