La semaine dernière, le constructeur automobile français Renault a surpris ses alliés et ses adversaires en annonçant qu’il prenait une participation de 40% dans le capital du groupe de presse Challenges. Ce dernier publie une série de magazines dans le domaine des affaires et de la vulgarisation scientifique.
On pourrait penser qu’il s’agit d’une étrange combinaison. Mais pas du tout, assurent les deux parties. Carlos Ghosn , le PDG de l’alliance Renault-Nissan et Claude Perdriel, le dirigeant-propriétaire de Challenges, ont expliqué qu’ils souhaitaient inventer la voiture connectée et le média de demain.
Une fois que les automobilistes disposeront de véhicules sans chauffeur, il faudra les occuper. Aujourd’hui, un conducteur passe en moyenne 2 heures dans sa voiture. Lorsque les voitures autonomes seront sur nos routes, que fera-t-il de ces deux heures ?
L’une de ces nouvelles occupations sera la lecture. Avec la voiture autonome, les éditeurs ont l’occasion de stimuler leur chiffre d’affaires après des années de mainmise de Facebook et de Google.
Le Groupe Challenges aura bientôt accès à toutes les voitures de l’Alliance Renault-Nissan, y compris aux modèles Mitsubishi. Cette alliance dispose déjà du système d’auto-conduite le plus avancé pour les voitures de luxe actuelles.
Le secteur des boissons se réjouit
Les éditeurs ne seront pas les seuls à pouvoir profiter des bouleversements de l’industrie automobile. Le secteur des boissons est également très enthousiaste. Selon la banque d’investissement Morgan Stanley, par an, les personnes passent en moyenne 600 milliards d’heures dans leur voiture et 390 milliards d’heures à boire.
De nos jours, les normes de sécurité font que ces deux activités sont encore incompatibles. Cependant, la voiture autonome va changer la donne. Grâce à cette technologie, nous aurons davantage l’occasion de boire de l’alcool avant de prendre notre voiture mais également lors de nos trajets.
Selon Morgan Stanley, l’industrie des boissons pourra compter sur des nouveaux revenus à hauteur de 98 milliards de dollars qui s’ajouteront au chiffre d’affaires annuel actuel de 1.500 milliards de dollars. Et ces chiffres ne sont valables que si les automobilistes prennent un verre supplémentaire.
Le secteur se réjouit donc car, même avant que les voitures autonomes ne deviennent la norme, le nombre croissant de ces véhicules partagés augmentera considérablement la consommation d’alcool.
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