Toute personne ayant suivi le déluge médiatique portant sur les émeutes dans la ville américaine de Charlottesville pourrait avoir l’impression que les États-Unis sont submergés par des néo-nazis, des membres du Ku Klux Klan et d’autres partisans de la suprématie blanche. « Mais il n’en est rien » écrit le scénariste conservateur Roger L. Simon sur son blog PJMedia :
« Etant Juif, loin de moi l’idée de défendre les adeptes de la suprématie blanche et les néo-nazis. Mais jusqu’à samedi dernier, je n’en avais plus vu beaucoup ces derniers temps. Et je me suis tout de même un peu déplacé dans le pays au cours des deux dernières années, à peu près dans la moitié des États, y compris dans le Mississippi, où le Klan était florissant autrefois.
[…] Cependant, les types d’hommes qui ont émergé samedi à Charlottesville font probablement partie de l’espèce la plus vile et la plus méprisable, et ce sont aussi des tueurs – plutôt très violents, de mauvais sociopathes. Ça ne me dérangerait pas qu’on les rassemble tous, qu’on les mette dans un vaisseau spatial et qu’on les envoie sur Alpha du Centaure sans billet de retour. Mais combien sont-ils dans ce pays, et s’agit-il d’une épidémie ?Il est difficile de répondre car les statistiques sont rares et les diverses organisations ont de bonnes raisons de surestimer ou de sous-estimer les chiffres. Mais nous pourrions commencer avec The History Channel (history.com ) qui nous informe que le Ku Klux Klan, à son apogée en 1920, avait 4 millions de membres. Comme la population était alors de 100 millions de personnes, cela représente près de 4 % du pays, autrement dit, vraiment mauvais. Il y avait vraiment énormément de racistes dans le coin. Mais cependant, dans les années 1990, la même source du Klan nous dit que le Klan était tombé à un effectif dérisoire de 6 à 10 000 personnes sales types dans tout le pays. Est-ce que ce chiffre a augmenté depuis ? Difficile à dire, mais si tel est le cas, certainement pas de beaucoup.
100.000 néonazis ?
Eh bien, OK, le Klan, bien qu’il soit le plus connu, et qu’il compte le populaire David Duke dans ses rangs, n’est pas la seule organisation de suprémacistes blancs cinglés et pitoyables. Il y en a un certain nombre d’autres. Pour les besoins de cette argumentation, disons qu’il y a 100 000 adeptes de la suprématie blanche aux États-Unis aujourd’hui (C’est sans aucun doute un nombre grandement exagéré, mais utilisons-le, comme je l’ai dit … pour les besoins de l’argumentation).
Entretemps, depuis les années 1920, notre population a plus que triplé, pour atteindre 325 millions de personnes.
Si l’on prend comme le chiffre de 100 000 suprémacistes blancs (dont peu d’entre eux se sont rendus à Charlottesville, heureusement), cela porte le pourcentage de suprémacistes blancs des Etats-Unis à un chétif 0,03% de la population. Des types épouvantables, oui, mais on ne peut parler en aucun cas d’épidémie. En comparaison, 3 milliards de pizzas sont vendues chaque année aux Etats-Unis. Là, il y a une épidémie ».
The post “Ces néonazis sont des types épouvantables, mais on est loin d’une épidémie” appeared first on Express [FR].