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“Les Wallons veulent que l’on applique une politique de gauche”

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Depuis quelques mois, le PTB se renforce dans les sondages en Wallonie. Son président, Raoul Hedebouw, a fait sa rentrée médiatique ce lundi : il était invité de la chaîne RTL et il a accordé une interview à Sudpresse. Au cours de ces interviews, il a taclé ses adversaires politiques, et a aussi confirmé que son parti maintiendrait sa posture d’opposition contre le pouvoir en place en soutenant les futures manifestations.

Le président du PTB n’a oublié aucun de ses adversaires politiques. En particulier, il n’a pas ménagé le PS, qu’il est loin de considérer comme un parti aux idées “communistes”. “Le PS, c’est toujours la même chose: c’est mettre le clignoteur à gauche et tourner à droite. C’est très dangereux, boum. Attention aux accidents”, accuse Hedebouw dans Sudpresse. “Les gens en ont marre d’entendre des discours de gauche et de voir des actes qui sont de droite. S’il y a bien une raison pour laquelle le PTB monte dans les sondages, c’est ça. Les gens veulent retrouver une authenticité.”

Il n’oublie pas Elio Di Rupo. “Qui peut croire que les propositions de Di Rupo sont crédibles?”, s’interroge-t-il sur RTL. Mais que l’ancien Premier ministre se rassure. Personne n’est oublié dans la charge de Hedebouw. Le gouvernement actuel ? Il “n’en attend rien de bon”. Benoît Lutgen, qui a rompu avec le PS? “C’est un homme politique traditionnel. C’est la langue de bois. Pour lui, c’est une question de places. Nous c’est la lutte des classe, pas la lutte des places”. Jan Jambon, qui a tendu la main au PTB ? “Moi ça me fait vachement rire. Il veut discuter avec le seul parti qui est encore national.”

“Les Wallons, ce qu’ils veulent, ce n’est pas que le PTB monte au gouvernement”

Et Raoul Hedebouw de prévenir : il faudra compter sur le PTB pour mener l’opposition. “On va mener une opposition comme on l’a fait avec le gouvernement fédéral. Une opposition sociale, dans la rue. (…) Je crois qu’il faut renouer avec des manifestations. Notre rôle, au politique, c’est d’informer. On veut transformer la Belgique en un grand “flexiland”. Les gens ne le savent pas. Les flexi-jobs, sont des contrats zéro heure. (…) Tu signes ton contrat, tu ne sais pas combien de temps tu vas travailler. Tu signes juste ton contrat.”

Mais attention: le président du PTB n’appelle pas non plus tout le monde à descendre dans la rue. “Ce n’est pas notre rôle comme parti politique. Ce sont les syndicats ça. Mais on va soutenir toutes les actions qui seront entreprises par les organisations syndicales. Parce que, effectivement, c’est la voie pour résister à ces mesures. Mais j’insiste, il y a l’action et l’information. Je veux expliquer ce qui se passe. Les plans de privation du gouvernement sont réels”, ajoute-t-il, avançant l’exemple de la SNCB.

Hedebouw reste toutefois conscient qu’il sera difficile pour le PTB de se retrouver au pouvoir. De toute façon, il semble préférer vouloir rester dans l’opposition, avec un but précis: “Les Wallons, ce qu’ils veulent, ce n’est pas que le PTB monte au gouvernement. Ce qu’ils veulent, c’est qu’une politique de gauche soit appliquée”. Un énième tacle adressé au PS et Elio Di Rupo, qui apprécieront.

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