L’économie de la zone euro est prospère. Selon des chiffres publiés mercredi, l’économie a progressé au deuxième trimestre de 0,6 %. Cela signifie que la zone euro enregistre de meilleurs résultats cette année que les États-Unis, et presque deux fois supérieurs qu’au Royaume-Uni.
L’inflation de base (qui ne prend pas en compte les prix des denrées alimentaires et de l’énergie) semble confirmer sa légère tendance à la hausse et s’établissait même à 1,3 % en juillet, son plus haut niveau en quatre ans.
La fin du QE en vue ?
On s’attend en général à ce que la Banque centrale européenne (BCE) revienne progressivement sur sa politique monétaire extrêmement accommodante. Depuis le mois de mars 2015, la BCE a pompé mensuellement quelque 80 milliards d’euros dans le système, un montant qui a été réduit en décembre 2016 à 60 milliards d’euros mensuels. Avec cette somme, la BCE achète des obligations et des actions, une stratégie connue sous le nom de Quantitative Easing (QE).
En inondant ainsi les marchés financiers avec de l’argent prêté à bon compte, elle cherche à maintenir les taux d’intérêt faible pour stimuler l’activité économique (les entreprises et les ménages peuvent emprunter pour moins cher et les prêts existants sont plus facilement remboursés) et dissuader les agents d’épargner (pour que ces agents dépensent plus d’argent).
L’inflation reste faible, mais les investisseurs ont confiance dans la zone euro
Cette stratégie semble peu à peu à porter ses fruits, mais l’inflation suscite encore des interrogations. Pourtant, les investisseurs semblent avoir une confiance de plus en plus grande dans l’économie de la zone euro, ce qui a permis à l’euro de s’apprécier de 12 % cette année par rapport au dollar. Ces investisseurs anticipent la hausse des taux d’intérêt dans la zone euro (grâce à laquelle ils gagneront plus d’argent sur leur investissement) et l’afflux de capitaux provenant d’autres continents vers l’Europe a conduit au renchérissement de la parité de l’euro.
Ce sont les actions européennes qui en paient le prix. Les entreprises européennes qui opèrent dans d’autres parties du monde et enregistrent les transactions liées à leurs activités en en dollars, constatent désormais une baisse de leurs revenus convertis en euros. C’est ce qui explique pourquoi au cours des dernières semaines, les marchés boursiers européens n’ont pas enregistré d’aussi bons résultats que le marché boursier américain, qui semble voué à enchaîner les records.
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