Le président américain Donald Trump a annoncé mardi par la voix de son ministre de la Justice Jeff Sessions la fin du programme spécial DACA qui avait permis aux enfants de migrants entrés clandestinement aux Etats-Unis de rester dans le pays et de pouvoir y travailler.
Plusieurs CEO américains, y compris Tim Cook (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook), Sundai Pichai (Google), ont déploré l’impact de cette décision. Ils soulignent la contribution économique importante de plusieurs milliers de ceux que l’on surnomme les «dreamers » aux États-Unis.
De son côté, le gouvernement britannique veut mettre un terme à l’immigration non contrôlée en provenance de l’UE. Un document de travail ayant fait l’objet d’une fuite montre qu’après le Brexit, la Grande-Bretagne ne cherchera plus à attirer que les migrants hautement qualifiés, et qu’elle durcira les conditions d’accès au pays pour les migrants plus faiblement qualifiés.
« Lorsque un pays décrète que des gens sont « illégaux », le monde se délite »
Dans le New York Times, le journaliste Masha Gessen critique l’accent mis sur la contribution économique potentielle des migrants :
« Les journalistes et les soutiens de ces immigrants ont souligné que les décisions de l’administration Trump nuiront à ceux qui ont réussi, ceux qui ont obtenu des diplômes, qui ont acheté une maison et qui travaillent pour les entreprises de haute technologie. […]
Quand ils ne débattent de l’immigration que sous l’angle de ses bénéfices pour l’économie, nos politiciens commencent à diviser les gens en deux catégories : ceux qui « ont de la valeur » et les « immigrants illégaux ». Lorsque un pays décrète que des gens sont « illégaux », le monde se délite. Lorsque nous acceptons que parler des gens comme s’ils n’étaient que les rouages d’une machine, nous perdons notre humanité ».
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