Les Vénézuéliens devraient élever des lapins pour ne pas mourir de faim. C’est en substance ce qu’a proposé cette semaine le président du Venezuela, Nicolas Maduro lors d’un discours télévisé.
Le président vénézuélien a lancé récemment un « plan lapins » avec son ministère de l’Agriculture. Nicolas Maduro a reconnu que l’approvisionnement en viande était devenu un problème urgent au Venezuela. Le pays traverse une très grave crise économique, et pour la majorité de la population vénézuélienne, la viande est devenue un produit de luxe inabordable.
Les Vénézuéliens ne consomment pas beaucoup de lapins, mais ces animaux se reproduisent facilement, et représentent une source de protéines intéressante dans un pays où près de 75 % de la population ont perdu au moins 8,5 kg l’année dernière en raison de la sous-nutrition. 82 % des familles vénézuéliennes vivent maintenant dans la pauvreté, contre 48 % en 1998.
Des lapins ont été distribués à une quinzaine de communautés dans le cadre d’un projet pilote. Mais lorsque le président est revenu leur rendre visite, il s’est rendu compte que la plupart des gens en avaient fait des animaux de compagnie…
« Il y a un problème culturel, parce qu’on nous a dit que le lapin est très mignon. Mais si l’on regarde les choses sous l’angle de la guerre [économique], un lapin arrive et au bout de mois, nous avons un lapin de 2,5 kg. (…) Le lapin n’est pas un animal de compagnie, ce ne sont que 2,5 kg de viande », a dit le ministre de l’Agriculture Freddy Bernal.
Le gouvernement vénézuélien a également envisagé de promouvoir l’élevage de chèvres, sont le coût est inférieur à celui de l’élevage de bovins.
10 millions de dollars pour le baseball
La semaine dernière, des Vénézuéliens avaient été indignés d’apprendre que le gouvernement avait décidé de consacrer 10 millions de dollars à l’importation d’équipements et de joueurs de baseball, à l’approche de la Ligue nationale de l’automne. La même somme avait été allouée l’année dernière. Malgré la profonde récession qui frappe le pays, les pénuries des produits de base, des médicaments et la dégradation de la situation économique, Maduro a donc demandé le maintien de ce budget.
De plus, le président a accordé un taux de change plus favorable pour les clubs de baseball (10 bolivars par dollars, contre les 15 000 bolivars que les épiciers doivent payer pour importer du riz, par exemple). Le baseball est le sport le plus populaire au Venezuela, mais beaucoup ont protesté contre cette décision, y compris certains clubs. Cette année, le Venezuela devrait être confronté à un taux d’inflation de 720 pour cent.
El no estar de acuerdo con que la LVBP reciba dólares preferenciales mientras se nieguen a traer medicinas y comida les molestó.
— Leones del Caracas (@Leones_del_ccs) 1 septembre 2017
Nuestra pasión no está por encima de Venezuela y antes que nada, los dólares preferenciales deben tener una prioridad y son las medicinas.
— Leones del Caracas (@Leones_del_ccs) 29 août 2017
Primero está Venezuela y su gente. La #LVBP depende de los venezolanos. Sin medicinas y comida como le pediremos a los fanáticos que asistan
— Leones del Caracas (@Leones_del_ccs) 29 août 2017
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