Le gouvernement Trump a demandé à Facebook de divulguer les renseignements personnels de plus de 6000 militants anti-Trump. Le ministère de la justice a adressé 3 mandats au siège du réseau social.
On a demandé Facebook de transférer les données de 3 comptes spécifiques. Le gouvernement Trump veut les détails concernant leurs amis et 6000 personnes qui ont « liké » la page Facebook anti-Donald Trump.
Les mandats datent de février de cette année. Ils étaient accompagnés d’une obligation de silence, afin d’empêcher que les 3 intéressés ne soient avertis de l’enquête dont ils faisaient l’objet. Facebook a combattu cet ordre par voie judiciaire, et l’interdiction a été levée en septembre.
Les 3 parties ont quant à elles bénéficié d’une assistance juridique de l’American Civil Liberties Union (ACLU). Cette dernière tente maintenant de faire annuler les mandats.
DreamHost
Ce n’est pas un coup d’essai pour le gouvernement Trump. En juillet, le département de la justice avait demandé des informations concernant 1,3 millions de personnes. Ces dernières avaient visité un site Web les tenant informées des manifestations organisées à l’occasion de l’investiture du président Donald Trump.
Le ministère voulait que DreamHost, la société qui héberge disruptJ20.com, le site en question, lui fournisse cette information. Un juge a finalement limité la portée de ce mandat, mais l’entreprise a néanmoins été contrainte de transmettre les adresses e-mail.
L’une des 3 personnes qui font l’objet de cette demande d’information privée s’appelle Émilia Talarico. C’est elle qui exploite le site disruptJ20.com. Elle a dit au tribunal qu’ « au cas où le mandat serait exécuté, le gouvernement aurait accès à tous les mots de passe, questions et réponses de sécurité, et les informations sur leur carte de crédit » de ses visisteurs.
« Cela devrait suffire pour déclencher une alarme dans l’esprit de n’importe qui »
En août, DreamHost avait estimé que la requête du DOJ (département de la justice) portait clairement atteinte au Quatrième amendement de la Constitution des États-Unis (qui interdit les perquisitions et les saisies abusives) et pourrait dissuader des innocents de visiter certains sites défendant une certaine idéologie politique, ce qui constituerait une violation du premier amendement :
« Cela devrait suffire pour déclencher une alarme dans l’esprit de n’importe qui ».
The post Le Gouvernement Trump exige que Facebook lui remette les données privées de 6 000 militants anti-Trump appeared first on Express [FR].