« Le Parlement est paralysé par le référendum, les gens ont voté pour un fantasme que nous ne pourrons pas réaliser. Ils ne pourront avoir le brexit que s’ils sont prêts à en subir la peine. » C’est ce qu’écrit la commentatrice politique Rachel Sylvester dans le Times of London, rapportant ainsi les déclarations faites par un député britannique.
Sylvester est connue pour son style direct, et le mois dernier, elle a qualifié le ministre britannique des affaires étrangères Boris Johnson (notre photo) de « plaisanterie internationale » et de « Where is Wally ?» de la diplomatie internationale, en raison de son invisibilité dans le monde en ces temps de grands événements géopolitiques.
Mardi, elle est allée plus loin pour décrire la manière dont le gouvernement May tente de négocier le brexit :
« Plus que jamais, les électeurs aspirent à l’authenticité et les politiciens britanniques leur donnent exactement le contraire. Theresa May est responsable du Brexit, une politique contre laquelle elle s’est elle-même opposée l’année dernière au cours de la campagne pour le référendum, parce qu’elle était convaincue que cela rendrait le pays plus pauvre et moins sûr.
Même maintenant, le Premier ministre est incapable de dire si elle pense que c’est une bonne chose pour le Royaume-Uni de quitter l’Union européenne, et quoiqu’il en soit, elle organise le départ du pays. Damian Green, le Premier secrétaire d’État, a été jusqu’à dire qu’il voterait pour le « Remain», s’il y avait une nouvelle consultation demain. […] Des Brexiteers appellent maintenant au départ du ministre des Finances Philipp Hammond, parce qu’ils l’accusent d’être trop pessimiste.[…]
Le secrétaire d’Etat à l’Intérieur a rejoint un cabinet qui a approuvé un projet dont il y a seulement quelques mois elle affirmait qu’il pourrait rendre le pays plus vulnérable à une attaque terroriste. Un autre membre du cabinet souhaite que la période de transition dure pendant “50 ans” . […]
« Nous sommes piégés dans une boîte », admet un ministre. « Le Parlement est paralysé par le référendum mais les gens ont voté pour un fantasme que nous ne pourrons pas réaliser. . Ils ne pourront avoir le brexit que s’ils sont prêts à en subir la peine. […]
Dans la Chambre des Communes, les députés ont voté pour l’article 50 qui débute le processus aboutissant à un résultat qu’une majorité d’entre eux voudraient éviter. »

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