On connaît le projet chinois de la « Nouvelle route de la soie » (Belt and Road Initiative), un projet pharaonique de routes ferroviaires, routières et maritimes impliquant 65 pays, pour lequel l’investissement de Beijing pourrait dépasser mille milliards de dollars.
Mais ce qu’on sait moins, c’est que la Chine développe avec l’aide de la Russie la route maritime qui passe par l’Arctique, et qui permet de relier l’océan Atlantique à l’océan Pacifique en naviguant au nord des côtes russes.
En effet, la fonte des glaces rend de plus en plus praticable ce « passage du nord-est » : une route maritime plus courte et plus sûre que celle du canal de Suez qui permet de relier la Chine à l’Europe, et d’économiser du temps et de l’argent. À l’heure actuelle, cette route n’est praticable que 4 mois dans l’année.
Des motivations économiques et politiques
Les motivations de la Chine sont bien sûr économiques, mais aussi politiques : le développement de cette route et des infrastructures correspondantes devrait réduire l’influence stratégique des Etats-Unis dans différentes régions du monde.
Le projet, titanesque, est extrêmement coûteux à développer. Pourtant, la route arctique est bien partie pour devenir un point central de l’initiative « Nouvelle route de la soie ».
Ce nouvel itinéraire permettra pour la Chine d’exporter ses biens vers l’Europe plus rapidement. Selon les estimations, les distances pourraient être réduites de 20 à 30%. Comme 90% des biens chinois sont transportés par voie maritime, les économies de temps, carburant et ressources humaines seront énormes.
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