Les craintes relatives aux conséquences de la technologie sur le marché du travail refont surface périodiquement. Une de ces dernières préoccupations concerne l’arrivée de l’intelligence artificielle. Bien que l’automatisation reprendra une partie importante du travail manuel, la technologie créera toutefois une nouvelle demande de travail, écrit The Economist.
Par exemple, de plus en plus de personnes offrent des services numériques en ligne via ce que l’on nomme le « cloud humain ». Cependant, de nombreux experts craignent que le «cloud humain » n’en vienne à créer un nouveau type de prolétariat numérique mondial.
« Bien que la robotique et l’intelligence artificielle représentent sans aucun doute une menace importante pour une partie du marché du travail, ces technologies créeront également de nouveaux emplois », souligne The Economist. « On constate déjà que de plus en plus de personnes trouvent du travail en fournissant des services numériques en ligne ».
Selon la Banque mondiale, plus de 5 millions de personnes proposent déjà leurs services à distance sur des plate-formes en ligne telles que Freelancer.com et UpWork. En 2016, ces entreprises auraient atteint un chiffre d’affaires de 6 milliards de dollars.
Organisations flash
« Certaines activités numériques seront mieux réalisées par les robots que par les personnes», reconnaît The Economist. « Cependant, il reste encore beaucoup de tâches pour lesquelles l’engagement humain restera indispensable. Les humains seront encore utiles pour la formation d’algorithmes et pour la gestion d’exceptions. »
« L’homme devra également vérifier le fonctionnement des algorithmes, mais il faudra également affiner le perfectionnement du secteur, car les consommateurs exigent que les robots et l’intelligence artificielle puissent gérer de plus en plus d’activités. »
« Selon un certain nombre d’observateurs, ces activités conduiront à un nouveau marché du travail au sein d’organisations dites flash où les équipes sont employées pour des tâches spécifiques pour des périodes limitées, puis continuent à travailler pour un autre client ».
Les critiques notent cependant que ce nuage humain risque de créer un nouveau type de prolétariat numérique mondial.
« On a constaté que certains modérateurs de contenus sont souvent victimes d’épuisement professionnel après avoir vérifié le contenu de médias sociaux pendant de longues heures. Par ailleurs, d’autres spécialistes font remarquer que les plate-formes de travail en ligne offrent effectivement de nouvelles sources de revenus, en particulier dans les pays pauvres, mais que ces services sont fournis pour des salaires réduits. »
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